COMME LES TRONCS D’ARBRE QUI CHAQUE ANNÉE AUGMENTENT D’UNE TOUR
SABRINA FERNANDEZ CASAS & GIONA BIERENS DE HAAN x ELECTRON x PAV LIVING ROOM

Dans le cadre de PAV Living Room – Soft Sequences et du Festival Electron, l’artiste Sabrina Fernández Casas & l’architecte Giona Bierens de Haan présentent un projet à la croisée de la performance, de la vidéo et du son, inspiré par la lecture des Villes Invisibles de Calvino. Les deux entités genevoises relèvent ainsi le défi d’activer des leviers poétiques et de réveiller d’autres perceptions de notre environnement bâti, en travaillant à partir d’images urbaines.
À travers une série de tableaux vivants consacrés au Carrefour de l’Étoile, Sabrina Fernández Casas & Giona Bierens de Haan superposent différentes techniques – projection vidéo, performance et création sonore – pour composer une séquence de visions utopiques ou dystopiques. Ces visions imaginées ont pour vocation de libérer l’imaginaire attaché à un lieu, à son passé comme à ses futurs possibles. En résonance avec la logique des multivers, évoquant la coexistence de réalités parallèles, les artistes deviennent à la fois acteur.ice.x.s et visiteur.ice.x.s de dimensions alternatives.
En mobilisant des procédés low-tech — miroirs, vitres, caches, fumée, jeux de transparence et de translucidité, sons, ajouts d’éléments vivants et non-vivants — ielles interviennent symboliquement sur la ville. En la détournant, en la distordant, Sabrina Fernández Casas & Giona Bierens de Haan font émerger d’autres réalités potentielles, dans une performance sensorielle qui engage pleinement tous nos sens.
Sabrina Fernández Casas et Giona Bierens de Haan évoluent de manière décloisonnée, dans des pratiques transversales. Cette première collaboration est une occasion pour expérimenter un format nouveau mêlant des intérêts réciproques, à savoir la vidéo, la performance, la poésie et l’installation in situ. L’artiste visuelle, Sabrina, aborde au travers de ses projets la circulation de récits migratoires et post-industriels liés à des corps et des territoires en constante transformation. L’architecte, lui, s’intéresse à la dynamique des images. Prenant le paysage bâti comme sujet d’interrogation, il utilise des outils variés pour s’immiscer dans le réel en le transformant. «Comme les troncs d’arbres qui chaque année augmentent d’une tour» est une expérimentation qui mêle ces deux pratiques dans un jeu de déconstruction et de mise à nu.